Les habitants contraints de quitter leur domicile à cause de la violence des gangs à Kafou-Feuilles sont confrontés à une nouvelle menace : le choléra. Selon un rapport publié lundi 4 septembre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plusieurs cas de choléra ont été signalés dans les camps où se trouvent ces personnes.
« Des cas de choléra ont été signalés dans certains des sites abandonnés », peut-on lire dans un rapport de l’OIM, qui rappelle que les personnes déplacées ont déjà fait face à des besoins fondamentaux tels que des soins médicaux, des lits et de l’éclairage.
L’OIM note que les violences armées à Kafou-Feuilles et Pistach Savanes ont forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers. Certains se sont réfugiés en famille à Port-au-Prince et ailleurs, tandis que d’autres ont trouvé refuge dans 18 camps d’accueil.
Entre le 31 août et le 2 septembre 2023, plus de 16 500 personnes et 3 327 familles ont été enregistrées dans ces camps, principalement à Port-au-Prince. Certains sites, comme le lycée Marie Jeanne, le lycée des Jeunes Femmes, le gymnase Vincent, l’école nationale de la République du Brésil et le lycée Antenor Firmin, accueillent un grand nombre de personnes déplacées.
En plus des besoins fondamentaux, l’OIM a signalé des cas de choléra dans ces camps, aggravant ainsi la situation. L’organisation a souligné qu’il est essentiel de prendre des mesures pour empêcher la propagation de la maladie dans les zones d’accueil et autres lieux.
La situation reste instable et les populations sont parfois contraintes de quitter leurs camps à la recherche d’un endroit plus sûr, souligne l’organisation onusienne. Le 31 août, des centaines de personnes ont été aperçues dans les rues de la capitale en quête d’un abri. Les habitants du quartier voisin de Kafou-Feuilles ont également été contraints de quitter leur domicile pour fuir les attaques des bandes armées.